Un homme de la tribu Ghafar

Photo : "J'étais un homme de la tribu Ghafar.

On nous fit savoir qu'un homme apparut à la mecque prétendant qu'il est un Prophète. Je dis à mon frère: "Va à la mecque voir cet homme
et apporte-moi de ses nouvelles". En retournant après avoir accompli la mission, je lui demandai: "Que sais-tu de lui?" Il me 
répondit: "Par Dieu, j'ai rencontré un homme qui ordonne de faire le bien et interdire le mal".
Je répliquai: "Cela n'assouvit pas ma curiosité".

Je pris donc une besace et un bâton et je me dirigeai vers La Mecque. Je cheminai sans le connaitre et je répugnai de
demander quelqu'un à son sujet, en buvant de l'eau de zamzam et en passant le temp dans la mosquée.
Ali , me voyant, s'interrogea; "Il me semble que cet homme est étranger?". Je lui répondis: "Oui, je le suis".
Il répliqua: "Allons viens chez moi". Je partis avec lui, et chemin faisant je ne lui ai pas posé une question afin qu'il ne sache pas mon but.

Le lendemain matin, je me rendis de bon matin à la mosquée pour m'enquérir à son sujet sans toutefois recevoir une seul réponse.
Ali passa de nouveau près de moi et dit: "N'est-il pas encore temp que cet homme sache où il va demeurer?".
Je répondis: "Non". Viens donc avec moi, répliqua-t-il. Il me demanda: "Qui es-tu? pourquoi es-tu venu dans cette ville?".
Je lui répondis: "Si tu me promets de ne plus divulguer mon secret à personne, je te mis au courant". Il me répondit: "Je te le promets".

Je lui dis: "Il m'est parvenu qu'un homme se trouve dans cette ville prétendant qu'il est un Prophète, j'ai envoyé mon frère afin de 
me raconter de ses nouvelles qui puissent satisfaire ma curiosité. J'ai préféré à la fin venir moi-même le rencontrer".
Ali répondit: "Puisque tu cherches la bonne direction, je vais chez lui, suis-moi. Entre où j'entrerai, 
si je trouverais quelqu'un dont je redoute sa méchanceté, je m'aêterai le long du mur faire semblant de rajustet les lacets de mes sandales, 
et toi, tu poursuivras ton chemin". Nous partimes, il entra chez le Prophète   et j'entrai à mon tour. 
Je demandai au Prophète  : "Parle-moi au sujet de l'Islam". Il me l'exposa et je me convertis à l'Islam étant sur place.
Il me dit: "Ô Abou Zarr! Garde en secret ce que je viens de te dire, retourne dans ton pays. Le jour où notre sortie te 
parviendra, reviens chez nous". Je lui dit: "Par celui qui t'a envoyé par la vérité, je déclarerai à haute voix ma conversion en plein public".

Je me rendis à la maison sacrée alors que les qoraichites s'y trouvaient et je m'écriai: "Ô gens de qoraich! Je témoigne qu'il n'y a d'autres
divinités que Dieu et je témoigne que Mohammed est Son Serviteur et Son Envoyé".
Les qoraichites répliquèrent: "Allez, courrigez cet apostat". Les hommes alors, furieux, m'assénèrent de coups au point que je faillis 
trouver la mort. Al-'Abbas me protègea contre eux et s'écria: "Malheur à vous! Vous risquez de tuer un homme de Ghifar 
alors que votre commerce est entre les mains de cette tribu et que vos chemins passent dans leur teritoire?".
A ces mots, ils me quittèrent. Le lendemain matin, je retournai à la maison leur annoncer ce que j'ai déclaré la veille.
Ils s'emportèrent contre moi en s'écriant: "Allez, courrigez cet apostat". Ils me traitèrent de la même façon,
Al-Abbas, de nouveau, me protègea en répétant les mêmes paroles.

Telle fut la conversion de Abou Zarr à l'Islam.

dans le "Sommaire du Sahih Al-Boukhary" V.ll

 

"J'étais un homme de la tribu Ghafar.

On nous fit savoir qu'un homme apparut à la mecque prétendant qu'il est un Prophète. Je dis à mon frère: "Va à la mecque voir cet homme et apporte-moi de ses nouvelles". En retournant après avoir accompli la mission, je lui demandai: "Que sais-tu de lui?" Il me répondit: "Par Dieu, j'ai rencontré un homme qui ordonne de faire le bien et interdire le mal". Je répliquai: "Cela n'assouvit pas ma curiosité".

Je pris donc une besace et un bâton et je me dirigeai vers La Mecque. Je cheminai sans le connaitre et je répugnai de demander quelqu'un à son sujet, en buvant de l'eau de zamzam et en passant le temp dans la mosquée. Ali , me voyant, s'interrogea; "Il me semble que cet homme est étranger?". Je lui répondis: "Oui, je le suis". Il répliqua: "Allons viens chez moi". Je partis avec lui, et chemin faisant je ne lui ai pas posé une question afin qu'il ne sache pas mon but.

Le lendemain matin, je me rendis de bon matin à la mosquée pour m'enquérir à son sujet sans toutefois recevoir une seul réponse. Ali passa de nouveau près de moi et dit: "N'est-il pas encore temp que cet homme sache où il va demeurer?". Je répondis: "Non". Viens donc avec moi, répliqua-t-il. Il me demanda: "Qui es-tu? pourquoi es-tu venu dans cette ville?". Je lui répondis: "Si tu me promets de ne plus divulguer mon secret à personne, je te mis au courant". Il me répondit: "Je te le promets".

Je lui dis: "Il m'est parvenu qu'un homme se trouve dans cette ville prétendant qu'il est un Prophète, j'ai envoyé mon frère afin de me raconter de ses nouvelles qui puissent satisfaire ma curiosité. J'ai préféré à la fin venir moi-même le rencontrer". Ali répondit: "Puisque tu cherches la bonne direction, je vais chez lui, suis-moi. Entre où j'entrerai, si je trouverais quelqu'un dont je redoute sa méchanceté, je m'aêterai le long du mur faire semblant de rajustet les lacets de mes sandales, et toi, tu poursuivras ton chemin". Nous partimes, il entra chez le Prophète   et j'entrai à mon tour. Je demandai au Prophète  : "Parle-moi au sujet de l'Islam". Il me l'exposa et je me convertis à l'Islam étant sur place. Il me dit: "Ô Abou Zarr! Garde en secret ce que je viens de te dire, retourne dans ton pays. Le jour où notre sortie te parviendra, reviens chez nous". Je lui dit: "Par celui qui t'a envoyé par la vérité, je déclarerai à haute voix ma conversion en plein public".

 

Je me rendis à la maison sacrée alors que les qoraichites s'y trouvaient et je m'écriai: "Ô gens de qoraich! Je témoigne qu'il n'y a d'autres divinités que Dieu et je témoigne que Mohammed est Son Serviteur et Son Envoyé". Les qoraichites répliquèrent: "Allez, courrigez cet apostat". Les hommes alors, furieux, m'assénèrent de coups au point que je faillis trouver la mort. Al-'Abbas me protègea contre eux et s'écria: "Malheur à vous! Vous risquez de tuer un homme de Ghifar alors que votre commerce est entre les mains de cette tribu et que vos chemins passent dans leur teritoire?". A ces mots, ils me quittèrent. Le lendemain matin, je retournai à la maison leur annoncer ce que j'ai déclaré la veille. Ils s'emportèrent contre moi en s'écriant: "Allez, courrigez cet apostat". Ils me traitèrent de la même façon, Al-Abbas, de nouveau, me protègea en répétant les mêmes paroles.

Telle fut la conversion de Abou Zarr à l'Islam.

dans le "Sommaire du Sahih Al-Boukhary" V.ll